S'il y a un peintre français qui, par son seul génie, a bouleversé le monde entier, c'est bien Édouard Manet.
Depuis l'enfance, j'aime ses oeuvres, ses noirs, ses ivoires, ses énigmes, ses amoureuses. La violence extrême qu'il a suscitée est inimaginable aujourd'hui. Je vous propose une balade personnelle et intime dans sa vie.
Ado, j'avais trois idoles : lui, Jacques Monory, le peintre des meurtres bleus, et Led Zeppelin. Vous allez les retrouver ainsi que des conversations sur le bel Édouard avec Koons, Barceló, Longo, Condo, Tabouret, Lavier, Yan Pei-Ming, Traquandi, Mivekannin et ceux qui font l'art vivant.
Je ne suis pas historien, ce qui me permet de convoquer des surprises dans le secret des ateliers : Picasso, Warhol, De Niro père et fils, Hockney, Visconti, César, Niki de Saint Phalle, La Casa de Papel, Laurence des Cars, Bourdieu, la maladie brutale, le journalisme, mes parents, modestes marchands de tableaux et ceux du monde entier...
Notre Hitchcock de la peinture a inventé l'art moderne pour le reste de la planète. Il adorait la vie et il a fini, presque paralysé, par peindre des fleurs déchirantes. Étant passé tout proche du ravin rejoindre mon père, je me suis autorisé ce roman vrai avec des reproductions magnifiques.
Édouard Manet a vécu la mort aux trousses en revenant tout jeune du Brésil, à cause de la syphilis qui l'a tué à 51 ans. Comme Baudelaire à 46 ans. Il lui ferma les yeux.
Il repose au cimetière de Passy, à Paris. Il incarne la preuve que l'art contemporain n'existe pas car le Déjeuner sur l'herbe est vivant pour l'éternité.
Partout.
Céleste Albaret a été la gouvernante de Marcel Proust de 1913 à sa mort, en 1922. Tout juste arrivée de sa Lozère natale pour retrouver à Paris son mari, le chauffeur de Proust, elle entra au service de l'écrivain pour de menues tâches, et finit par lui dédier son existence, épousant sa vie de reclus jusqu'à participer matériellement à l'élaboration d'À la recherche du temps perdu (prenant des notes sous la dictée, collant ses ajouts sur les fameux « béquets »). Celle qui inspira le personnage de Françoise dans La recherche veillera sur Proust jusqu'à la fin. Avec l'aide de Georges Belmont, qui recueillit et mit en forme ses souvenirs, elle publia Monsieur Proust en 1973, élevé depuis au rang de livre culte.
Ce témoignage émouvant est un document unique sur la vie quotidienne de Proust lors de ses dernières années et sur les conditions dans lesquelles il écrivit son oeuvre.
Au fil d'une adaptation qui offre la quintessence du texte de Céleste et par la grâce des dessins de Stéphane Manel, nous nous introduisons à la suite de la jeune femme dans l'intimité du boulevard Haussmann et de la rue Hamelin pour découvrir l'invraisemblable cérémonial des jours et des nuits de Proust. De la cuisine à la chambre de liège, nous sommes les témoins des routines (fumigations, préparation du café, etc.), mais aussi des visites, des sorties et du monumental chantier de l'écriture...Tout prend vie dans cet ouvrage qui livre les clés sensorielles de ce monde à l'envers dont Proust fit son royaume, un monde où les frontières entre réalité et fiction étaient délibérément brouillées.
Pékin, 1969. Zhu Xiao-Mei est un " être de mauvaise origine ", c'est-à-dire qu'elle est issue d'une famille de bourgeois cultivés. Une tare d'autant plus lourde à porter pour la jeune Xiao-Mei qu'elle a un don précoce pour le piano et une passion pour la musique décadente - Shumann, Mozart, Bach. Logique, par conséquent, qu'elle soit envoyée en camp de rééducation par les autorités de la Chine communiste.
Frontière de la Mongolie, 1974. Zhu Xiao-Mei n'a plus rien d'une bourgeoise cultivée, plus rien d'une pianiste, plus rien d'une artiste. Elle est devenue une machine à obéir et à dénoncer. Son unique livre est le Petit Livre rouge, son unique rêve de manger à sa faim. Mais un jour, Xiao-Mei trouve dans le camp un vieil accordéon. Elle caresse les touches, se risque à jouer un accord, quelques notes de musique s'élèvent... Par enchantement l'espoir renaît : Xiao-Mei se jure qu'elle rejouera du piano.
Paris, 1985. Il a fallu à la jeune femme dix ans d'obstination pour pouvoir pratiquer ce qui est depuis toujours son vrai métier, pianiste. Partie de Chine dès les premiers signes d'ouverture, en 1979, elle reprend ses études musicales aux États-Unis tout en travaillant pour survivre comme baby-sitter, femme de ménage, serveuse, cuisinière... Puis elle s'exile encore, cette fois vers Paris. Et là, le miracle survient. Pour la première fois, on l'écoute, on lui donne sa chance... Sa carrière est lancée, elle ne s'arrêtera plus.
Étrange de se demander ce que font mes proches au moment même où je les prends en photo depuis l'espace... C'est sous un angle délibérément artistique que Thomas Pesquet a souhaité envisager ce beau livre. En effet, au-delà de sa mission scientifique, c'est un artiste d'une rare sensibilité qui s'est révélé au grand public 6 mois durant. Un photographe hors pair. Le sujet, lui, ne s'était encore jamais montré à la fois si distant et si proche, riche de tant de nuances. La Terre, notre planète, notre fragile et ultime bien commun, comme une femme coquette s'est dévoilée au fil des jours sous de très multiples atours : d'étendues désertiques en parcelles cultivées par l'homme, d'îles émergeant de mers azuréennes en mégalopoles parées de leurs éclats nocturnes ; nous sommes restés saisis par l'infinie variété de ses reliefs, l'étendue de sa palette de couleurs. Sous l'oeil de Thomas Pesquet, la Terre n'était plus seulement une oeuvre d'art, elle était le chef-d'oeuvre absolu.
TERRE(S), donc, tant elle apparaît plurielle, tour à tour minérale et végétale, aride et aquatique, sauvage et domestiquée, déserte et surpeuplée.
Inclassables paysages surgis au fil de la mission Proxima et desquels l'ouvrage conserve l'ordre chronologique, plus propice que tout vain classement thématique à la restitution de cette impression de variété.
Mais aussi la façon la plus fidèle de conserver, jour après jour, heure après heure, le périple de l'ISS tel que l'ont suivi des millions d'internautes !
Un livre unique !
Et parce que Thomas représentait aussi nos couleurs, 3 jaquettes différentes seront proposées en librairie :
Une bleue, une blanche, une rouge !
De A comme Aéroport (musique d') à Z comme Zelazowa Wola, Olivier Bellamy remonte le temps, de l'époque moderne au charme mystérieux des origines et de l'intime.
L'auteur part à la recherche du vrai Chopin dans toutes les directions. D'où vient l'universalité de son langage ? Quelle influence a eu George Sand sur son oeuvre ? Aimait-il jouer en public ? Quels étaient ses plus proches amis ? Ses élèves préférés ? Ses pianos favoris ? Ses maîtres adorés ? Quels sont les écrivains et les peintres qui l'ont saisi le mieux ? Quels sont les compositeurs qu'il a influencés ? Qu'est-ce que le fameux rubato ? De quoi véritablement est-il mort ? Comment composait-il ?
Le livre analyse avec clarté les plus grands chefs-d'oeuvre sans négliger les perles méconnues. Il fait le point sur ses meilleurs interprètes avec subjectivité et passion.
Il ne fait pas l'impasse sur des sujets comme l'homosexualité ou son rapport avec les juifs. Il recense aussi ses voyages, ses logements à Paris, les monuments construits à sa gloire, les détournements de son oeuvre au cinéma, dans la chanson, le jazz et même le rap, qui vont du meilleur au pire.
Jusqu'à son goût pour le chocolat et les bouquets de violette.
Au bout du compte, un ouvrage réellement a-mou-reux.
En août 1914, alors que l'Europe entre en guerre, le trois-mâts l'Endurance quitte Plymouth. Le but de cette expédition dirigée par Sir Ernest Shackleton ? Atteindre le continent antarctique pour permettre aux hommes de le traverser via le pôle Sud. Mais, au-delà du 70e parallèle, les glaces se referment sur le bateau qui va lentement dériver pendant neuf mois. L'Endurance finit par se briser et Shackleton donne l'ordre à ses hommes d'évacuer le navire...
Le récit de Sir Ernest Shackleton, accompagné des photos de Frank Hurley, déchaîna une ferveur médiatique sans pareille à son époque. À l'heure où l'épave de l'Endurance vient d'être retrouvée, le témoignage de la plus emblématique des histoires de survie de l'âge héroïque des expéditions polaires continue d'être bouleversant.
Le matin de ses soixante-dix-huit ans, Marceline Loridan-Ivens, née Rozenberg, calcule que 7 et 8 font 15 : quinze ans, son âge lors de sa déportation au camp d'Auschwitz-Birkenau. Elle contemple les objets de sa maison, qui réveillent en elle des fragments de sa vie, faite de désordres, de révoltes, de provocations et d'engagements sur les marges du monde...
En 1945, rescapée des camps de la mort, Marceline se lance dans la vie comme si elle n'avait plus rien à perdre. Elle hante les nuits bleues des caves de Saint-Germain-des-Prés, s'engage en politique, porte des valises pour le FLN, lutte pour l'avortement - elle est de tous les combats - et rencontre le cinéaste Joris Ivens avec qui elle partagera une grande histoire d'amour et de cinéma.
Simone Veil, son amie, se rappelait que même à Auschwitz, Marceline racontait des histoires drôles. Une façon pour elle de survivre. Ainsi se reconstruit à la première personne, sur une mémoire fuyante et une force de vie contagieuse, la légende intime de Marceline Loridan-Ivens, que le feu des nazis n'a pas pu anéantir.
Janvier 1969. Lorsque les Beatles se réunissent pour enregistrer leur nouvel album, Get Back, ils sont dans une période de transition et de doute : George Harrison rentre de New York où il a travaillé main dans la main avec Bob Dylan, Paul McCartney est dans son histoire d'amour naissante avec Linda Eastman, John Lennon est inséparable de Yoko Ono, sa partenaire à la ville comme à la scène. L'enregistrement de « L'Album blanc », en 1968, a divisé le groupe, et la disparition de leur mentor à tous, « M. Epstein », a laissé un grand vide. Pourtant, c'est dans cette atmosphère étrange, tandis qu'ils repartent à la source de leur art, que les Beatles vont composer quelques-unes des leurs plus belles chansons, cultes dès leur sortie. Pendant un mois, Michael Lindsay-Hogg enregistre les sessions studio des Beatles, de Twickenham à Savile Row, en vue d'une émission spéciale en mondovision et d'un live, qui sera le mythique concert sur le toit, au sommet de l'immeuble d'Apple Corps. Le montage qui a été fait de ses prises de vues dans le documentaire Let it be, sorti après la scission du groupe en avril 1970, mettait volontairement l'accent sur l'aspect dépressif, chaotique, du processus créatif. Or, c'est justement ce que ce livre et le documentaire qui l'accompagne vient nuancer, sinon de contredire, comme l'écrit Peter Jackson dans sa préface : « La véritable essence des séances de Get Back est contenue dans ces pages : il suffit de compter le nombre de fois où la mention «rires» est indiquée entre parenthèses. » Hanif Kureishi, renchérit : « Le résultat de toutes ces blagues, de ce travail incessant et de ces disputes, c'est un final fabuleux. La séance live sur le toit de l'immeuble qui se déroule à la fin du mois de janvier 1969, et en février de la même année, les Beatles qui se mettent allègrement à travailler à ce chef-d'oeuvre qui se révélera être Abbey Road. » Grâce à ces archives enfin restaurées et révélées au grand public, tous les fans des Fab Four ont le privilège d'entrer en studio pour assister aux premiers brouillons, aux erreurs, à la dérive de chacun et aux digressions de tous, à l'ennui, à l'excitation, au brouillage joyeux et aux percées soudaines... D'assister au crépuscule superbe de leurs idoles.
L'art roman distingue, en histoire de l'art, la période qui s'étend du début du XIe siècle à la fin du XIIe siècle. Révélant une grande diversité d'écoles régionales, chacune démontrant ses spécificités, l'art roman, dans l'architecture comme dans la sculpture, est marqué par ses formes brutes. Cet ouvrage nous propose de découvrir les édifices romans d'Europe majeurs, les sculptures et les peintures de cet art médiéval.
Poésie de coeur et poésie de cour, cette anthologie célèbre les quatre siècles fondateurs de la poésie française, du x??? au x?? siècle, de Guillaume IX d'Aquitaine à François Villon en passant par la comtesse de Die, Ruteboeuf, Christine de Pizan ou encore Charles d'Orléans.
« On doit au Moyen Âge, écrit Michel Zink dans sa préface, d'avoir tissé le lien indissoluble entre la poésie et l'amour. » Le soupirant rend hommage à sa dame par un poème parfait, stylisé et achevé, il transcende son amour par l'écriture. Ce faisant, ce Moyen Âge poétique invente l'amour courtois. Amants souffrant du mal d'amour, dames lointaines et messagers confidents contribuent à transformer les relations amoureuses à travers l'Europe et marquent durablement l'imaginaire de notre civilisation.
Troubadours et trouvères choisirent de composer dans leur langue maternelle, en langue d'oc et en langue d'oïl. Ils offrent ainsi leurs lettres de noblesse à une lyrique en langue vulgaire, c'est la naissance de la poésie moderne. Chaque poème est publié dans sa traduction en français moderne et dans sa version originale.
Une liberté d'esprit et un appétit de vivre saisissants émanent de cette production poétique. Par son humanité, sa tendresse et son humour, cette célébration de l'amour, de la vie et de la nature nous touche et nous inspire.
Si le gothique flamboyant des XIV? au XV? siècle évoque la monumentalité des cathédrales, il fait éclore des trésors d'art d'un tout autre genre, moins ostensibles, mais tout aussi sublimes : les peintures de manuscrits. Objet rare et recherché avec ses peintures magistrales, ses lettrines rehaussées d'or, ses reliures en ivoire, en or ou en velours, le manuscrit enluminé sort du strict cadre clérical.
Épris de luxe et d'éclat, princes et riches mécènes passent des commandes fastueuses, comme le Livre du Coeur d'Amour épris de Barthélemy d'Eyck, ou encore Les très riches heures du duc de Berry. Les artistes rivalisent de minutie et de délicatesse dans le rendu de la lumière, des proportions ou des perspectives qui annoncent déjà la Renaissance.
Ces trésors méconnus, conservés à cause de leur fragilité dans les fonds des bibliothèques et musées, sont ici dévoilés. Notre publication crée, à partir d'une sélection de 200 miniatures, de véritables tableaux, reproduits en de puissantes pleines pages. Un spectacle exceptionnel !
Développé à travers l'Europe pendant plus de deux cents ans, l'art gothique est un mouvement qui trouve ses racines dans la puissante architecture des cathédrales du nord de la France. Délaissant la rondeur romane, les architectes commencèrent à utiliser les arcs-boutants et les voûtes en berceau brisé pour ouvrir les cathédrales à la lumière. Période de bouleversements économiques et sociaux, la période gothique vit aussi le développement d'une nouvelle iconographie célébrant la Vierge, à l'opposé de la thématique apocalyptique de l'époque romane. Riche de changements dans tous les domaines (architecture, sculpture, peinture, enluminure, etc.), l'art gothique s'effaça peu à peu face à la Renaissance italienne.
Si une part de l'oeuvre érotique de Tomi Ungerer est bien connue du grand public - on pense au Fornicon, à l'Erotoscope, à Totempole, ou encore aux dessins sur le vif des prostituées de Hambourg - celle-ci est souvent marquée par une volonté de dénoncer la mécanisation des corps ou les rapports de force sociaux. Ce Kamasutra des grenouilles est l'occasion de faire connaître en France un érotisme plus léger et rabelaisien, s'éloignant de l'érotisme noir et interprétant joyeusement les positions du Kamasutra indien.
Impertinent, ironique et drôle, ce bestiaire érotique sait amuser et émoustiller avec grivoiserie et gaité.
"La Grâce des Cathédrales, trésors des Régions de France" Quand les cathédrales racontent l'art et l'histoire des régions de France !
Toutes les cathédrales de France, présentes et passées.
Livre signé Mathieu Lours, spécialiste des cathédrales.
Pourquoi le " clou de la Saint-Jean ", à la cathédrale Notre-Dame de Chartres, s'illumine-t-il de mille éclats le jour du solstice d'été, alors qu'un rayon de soleil vient l'éclairer en passant par une verrière ?
Jean-François Blondel, essayant de percer ce mystère, s'est aperçu que ce phénomène est loin d'être unique, et que d'autres cas se produisent en France dans d'autres cathédrales.
Ce même phénomène se rencontre à la cathédrale Saint-Étienne de Bourges où une tache solaire, au solstice d'été, vient se caler dans un cercle, reproduisant l'expérience de Chartres.
Il s'est interrogé sur l'existence de ces " chemins de lumière " à la basilique de Vézelay ; sur ce fameux " rayon vert " équinoxial de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg ; sur ce phénomène plus étrange encore à la cathédrale Notre-Dame de Sées, où, à la lueur du soleil rasant de l'hiver, la rose du portail sud vient se projeter juste en dessous de celle du portail nord. Pourquoi la petite vierge noire de l'église romane Notre-Dame d'Orcival est-elle entièrement éclairée par un rayon de soleil le jour de l'Assomption ? D'autres exemples tout aussi surprenants sont décrits dans ce livre.
L'auteur en a conclu que ces événements ne sont pas le fait du " hasard ", mais semblent être voulus par les bâtisseurs, pour transmettre un message au monde, en des jours très particuliers de l'année. L'auteur invite le lecteur à faire un voyage dans les plus beaux édifices sacrés de France, à la rencontre de ces étranges " messages de lumière ".
La plupart des mythologies, mésopotamienne, égyptienne ou grecque, déclinent l'image du dragon sous d'innombrables appellations, à la fois dieux des ténèbres, déesses des océans ou serpents à plusieurs têtes, gardiens d'un trésor...
Ces représentations ont souvent été confortées par les témoignages de voyageurs ou d'érudits européens découvrant des sauriens inconnus. Marco Polo parle lui-même de serpents terrifiants au large du Yunnan...
Au Japon, le dragon veille sur les richesses et les demeures tandis qu'en Chine, il véhicule une symbolique fédératrice qui fait de lui l'emblème sacré du pouvoir impérial.
Les peuples occidentaux, à l'inverse, voient dans le dragon une figure du chaos, Le livre de l'Apocalypse décrit par exemple un immense dragon rouge feu, doté de sept têtes et de dix cornes, qui menace l'Église et égare les hommes.
Mais le dragon peut aussi se libérer d'une représentation univoquement maléfique. Mélusine, parée de sa queue de serpent, ne se révèle-t-elle pas épouse vertueuse et mère protectrice ?
« Au fond d'un trou vivait un hobbit. » Lorsqu'en 1937, J.R.R. Tolkien publie Le Hobbit, l'honorable professeur d'Oxford est loin d'imaginer le succès mondial et l'impact de son oeuvre sur la culture populaire.
La Bibliothèque nationale de France lui consacre une grande exposition. Le catalogue qui l'accompagne est conçu comme un voyage en Terre du Milieu, il permet d'arpenter le monde imaginaire forgé par l'auteur du Seigneur des Anneaux, ses paysages, ses peuples et leurs langues. On y rencontre elfes, nains, orques et dragons au fil d'un parcours dévoilant les secrets de la création de cette oeuvre-monde. Les collections de la BnF (manuscrits, objets, éditions illustrées) mettent en contexte l'oeuvre de cet immense artiste, écrivain, illustrateur, philologue et spécialiste de littérature médiévale. Grand public et fans inconditionnels y découvriront les oeuvres majeures et celles, moins connues, retraçant l'histoire de la Terre du Milieu.
Après Éclats de joie et Ode à la bienveillance, Alexandre Sattler revient avec de superbes portraits chargés d'humanité dans une souriante éloge de la diversité. Un nouveau bijou de photos et de citations-viatiques glanées au fil du monde.
Préface de David Le Breton, auteur de Sourire. une anthropologie de l'énigmatique.
Une magnifique collecte de sourires qui font du bien à l'âme !
Chef-d'oeuvre écrit à la fin du XII? siècle, ce poème chante le voyage de milliers d'oiseaux en quête de la Sîmorgh, manifestation visible du divin. 207 miniatures persanes, turques et indo-pakistanaises du XIV? au XVII? siècle, puisées dans les trésors des collections d'art persan et islamique du monde entier, accompagnent les anecdotes littéraires, philosophiques et spirituelles qui ponctuent le texte. Leur valeur symbolique est mise en lumière par les commentaires de Michael Barry.
Découvrir les secrets révélés par le grand incendie et les coulisses du monumental chantier scientifique de restauration de la cathédrale.
Au lendemain de l'incendie de Notre-Dame du 15 avril 2019, la mobilisation succède instantanément à l'émotion. Une formidable aventure scientifique démarre alors. Son objectif : recueillir un maximum de données sur les centaines de tonnes de matériaux qui jonchent le sol. Bois de charpente, pierres, métaux, etc. sont ainsi triés, répertoriés, stockés en vue d'être sauvegardés, étudiés, analysés et parfois réemployés. Une véritable auscultation du monument blessé est menée par neuf groupes composés de scientifiques issus d'une cinquantaine de laboratoires - historiens, archéologues, anthropologues, acousticiens, informaticiens et spécialistes des matériaux. Leur mission est double : réaliser un travail de recherche sur la mémoire de la cathédrale et accompagner le grand chantier de restauration mené par les architectes et compagnons sous la supervision du maître d'ouvrage.
Ce livre, illustré d'images exceptionnelles, permet de comprendre comment Notre-Dame a été pensée, bâtie, rénovée en revisitant notre connaissance du monument à chaque période de son histoire. L'ouvrage revient aussi sur l'épisode traumatique de l'incendie et sur la formidable mobilisation nationale et internationale qu'il a suscitée. Il nous plonge enfin dans sa mémoire foisonnante, jalonnée de rencontres avec les plus grands noms de la culture, de la technique, de la littérature et de l'art en général.
Un voyage dans le temps au coeur de ce chef-d'oeuvre architectural unique pour tous les amoureux du patrimoine de l'humanité.
Fils de Vénus et du Troyen Anchise, Enée fuit les ruines de Troie pour accomplir l'immense destin que lui réservent les dieux : fonder au-delà des mers une nouvelle cité. Les épreuves se succèdent, de tempêtes en tragédie amoureuse - la célèbre union de Didon et Enée -, avant qu'Enée n'accoste enfin sur les rives du Latium. Virgile projette enfin l'époque pleine de promesses dans laquelle il vit lui-même, le règne d'Auguste et la naissance de l'Empire romain.
Les clichés de Sebastião Salgado ont fait le tour du globe. Ses images en noir et blanc, ses portraits d'anonymes, notamment de travailleurs ou de réfugiés, et plus récemment son projet consacré aux endroits préservés de la planète, sont connus pour la beauté de leurs lumières, leur force et la dignité des êtres que l'on y voit.
Remontant le cours de ses reportages et de son histoire, il nous confie ici son amour de la photographie et nous promène à travers le monde qu'il ne cesse de sillonner, pour aller voir, comprendre et témoigner. Un cri d'amour en faveur d'une Terre à protéger.
« Sebastião Salgado nous livre un portrait de notre monde qui parle de la voix la plus rare qui soit, cette voix qui nous dit des choses que nous ne voulons pas savoir mais qui, lorsqu'on nous les dit, s'imposent instantanément comme vraies. » Salman Rushdie Inclus un cahier photos
Amedeo Modigliani (1884-1920) est un artiste italien appartenant à la bohème parisienne du début du xxe siècle. Ses sculptures, comme ses peintures, aux expressions archaïques et aux visages étirés, ainsi que ses nus érotiques, ont su se démarquer pour leur modernité et leur intemporalité, élevant leur auteur, malgré sa brève carrière, au rang d'artiste incontournable. Cet ouvrage vous permettra de d'admirer ses plus célèbres peintures et sculptures.
Un animal fascinant :
Animal fabuleux qu'on associe aujourd'hui à toute une imagerie féérique et positive, la licorne hante les pages des manuscrits médiévaux, mais c'est pour son ambivalence qu'elle fascine au Moyen Âge. Tour à tour dangereux fauve, symbole du Christ, ou métaphore de pureté virginale, la licorne est toujours reconnaissable à une corne unique sur le front...
À la croisée de traditions :
Dans les représentations que les médiévaux se font de cet animal, régulièrement associé à l'exotisme, se mélangent comme souvent une tradition antique et une tradition biblique : la tradition biblique en fait un animal sanguinaire et féroce ; la tradition antique explique que, seule, une vierge peut les amadouer...
Vices et démons...
Régulièrement associée aux vices et aux démons jusqu'au XIIe siècle, la licorne symbolise orgueil et luxure, et on la trouve le plus souvent représentée dans les miniatures ou les marges, dans des scènes de chasse dont elle est la victime, piégée par une jeune fille devant des chasseurs à l'affût. Elle prend alors la forme d'une panthère, d'une sorte de lion ou d'une chèvre dotée d'une corne unique.
... Ou bien pureté.
C'est la diffusion du Bestiaire de Pierre de Beauvais et de la Légende dorée notamment qui opère un renversement dans la symbolique de la licorne. L'histoire de cet animal tout puissant qui se laisse capturer presque volontairement quand il est touché par la pureté d'une vierge s'apparente alors à la mort du Christ. On la représente dès lors sous les traits d'un cerf ou d'un cheval, animaux nobles, et sous la couleur blanche, symbolisant la chasteté. La littérature courtoise s'empare aussi de cette figure, le souvenir de l'interprétation sexuelle de la corne unique se mêlant au parfum de virginité qui entoure désormais l'animal.
Cet ouvrage reproduit les deux cent soixante-quinze planches en couleurs composées par Jean-Baptiste Oudry, peintre du roi Louis XIV et professeur à l'Académie royale de peinture, pour illustrer la totalité des deux cent quarante-cinq Fables de La Fontaine. Crayonnées, gravées et rehaussées à la gouache et à l'aquarelle, les gravures témoignent de la maîtrise de l'artiste. Les scènes représentées captent les instants les plus significatifs du texte tout en offrant, à travers le dessin des paysages, des costumes et de l'architecture, une fresque de la société de la fin du XVIIe siècle. De même, personne mieux qu'Oudry n'a su faire vivre les animaux, et ses compositions apportent aux Fables une dieu s'animer les animaux comme le fabuliste les fait parler.