« Plus j'avance dans la vie et plus s'affirme en moi la conviction selon laquelle il ne peut y avoir de changement de société sans un profond changement humain. Et plus je pense aussi - c'est là une certitude - que seule une réelle et intime convergence des consciences peut nous éviter de choir dans la fragmentation et l'abîme. Ensemble, il nous faut de toute urgence prendre «conscience de notre inconscience«, de notre démesure écologique et sociétale, et réagir.
« Il s'agit bien de coopérer et d'imaginer ensemble, en conscience et dans le respect, le monde dans lequel nous voulons évoluer et nous accomplir.
« Tout en revenant sur des rencontres qui ont jalonné mon existence, j'ai essayé, sans prétention aucune, de baliser en pointillé ce chemin difficile dont la triste actualité nous montre qu'il devient un impératif. »
Après une jeunesse libertaire et anarchiste, Alexandra David-Néel (1868-1969) s'illustra comme cantatrice, journaliste, féministe, orientaliste. Voyageuse inlassable toujours prête au départ, elle consacra sa vie à circuler en Asie, surtout en Inde et au Tibet. Elle fut la première Occidentale à suivre les enseignements d'un maître en Himalaya, à rencontrer un dalaï-lama, à pénétrer à Lhassa en 1924, capitale alors interdite aux étrangers, n'hésitant pas à affronter tous les dangers pendant quatre mois dans des terres inconnues. Cette marche clandestine de 2 000 km rendit A. David-Néel célèbre dans le monde entier.
Marie-Madeleine Peyronnet, la secrétaire personnelle de l'exploratrice, qui l'avait surnommée « Tortue », offre une préface à cet ouvrage.
Le portrait de l'intrépide voyageuse réalisé par Joëlle Désiré-Marchand met en lumière sa détermination, son courage, sa lucidité, l'originalité de ses engagements et la fidélité à ses idéaux de jeunesse. Une femme qui demeure une véritable source d'inspiration pour aujourd'hui. Le lecteur pourra aussi découvrir plusieurs textes totalement inédits de cette grande dame de l'exploration.
La spiritualité de Maurice Zundel connaît aujourd'hui un immense retentissement bien au-delà du monde chrétien, dépassant les clivages entre les différentes traditions.
Cet ouvrage propose de redécouvrir autrement le trésor de la foi chrétienne. Il s'adresse à ceux qui sont en quête de sens comme aux chrétiens confirmés. L'enseignement de Maurice Zundel, à son époque inédit et dérangeant, insiste avant tout sur la réalité de la Présence de Dieu intérieure à l'homme. Il nous prépare à cette rencontre d'une manière toute particulière, à la fois réaliste et spirituelle, ouverte sur le monde et déployant la richesse de l'Évangile.
Ce livre est un concentré thématique et pédagogique de l'oeuvre de Maurice Zundel, déjà publiée ou inédite. Les chapitres procèdent de l'interrogation sur l'homme au mystère de Dieu, n'éludant pas les sujets difficiles comme la réalité de la souffrance et du mal. Un panorama singulier de la foi chrétienne dressé de façon concise, claire, concrète et personnelle.
Le lecteur est ainsi introduit dans la profondeur et l'ampleur d'une pensée qui comprend la complexité de notre époque tout en la ramenant à l'essentiel.
Edition présentée par France-Marie Chauvelot.
Médecin, homme de terrain, conférencier, écrivain, passeur entre les différents champs d'investigation scientifiques, Jean-Louis Étienne est un explorateur singulier, un infatigable éveilleur de consciences au défi écologique que pose à l'humanité le réchauffement climatique.
Dans cet abécédaire, à partir des « mots de sa vie », Jean-Louis Étienne se raconte comme il ne l'avait jamais fait. L'enfance, la timidité et la dyslexie, l'appel irrésistible de la vie au grand dehors, les personnes qui l'inspirent, mais aussi les voitures, les souvenirs, les oiseaux, les enfants, les émotions, l'amitié, l'amour - et de nombreuses histoires inattendues. Sous diverses formes, il nous dévoile les grandes lignes de force de son existence, d'une persévérance et d'une humanité exceptionnelles. Ce veilleur écologique élabore ici une sagesse en route, celle du voyageur qui avance dans un pays où il n'existe pas de chemins tracés. Il cherche la voie, il trouve un passage, en marche vers son « pôle intérieur ».
Avec beaucoup de modestie et de simplicité, Jean-Louis Étienne nous rappelle notre capacité à la liberté et à l'action. Une sagesse acquise pour soi mais exercée loyalement sur cette terre et envers les hommes.
La Torah est un texte fondateur de notre civilisation. On y trouve des idées qui ont révolutionné le monde, des préceptes qui fondent le rapport à l'autre, des récits qui ont inspiré l'art dans toutes ses expressions et les grandes valeurs de la société occidentale. La Torah est d'emblée interprétation. Commentée dans le Talmud, appelé « Torah orale », elle l'a aussi été à tous les siècles jusqu'à nos jours.
La Torah commentée pour notre temps associe des commentaires anciens et modernes, critiques ou traditionnels. Cet ouvrage monumental tente de répondre aux questions contemporaines en faisant dialoguer les commentateurs à travers les siècles. Le texte, organisé selon les versets de la semaine est accessible à tous : jeunes et adultes, amateurs ou éclairés, juifs ou non, croyants ou non que ce soit pour l'étude, l'approfondissement de sa vie spirituelle ou le simple plaisir d'être guidé dans la découverte d'une pensée en perpétuelle recherche.
Pourquoi un juif se couvre-t-il dans une synagogue alors qu'un chrétien se découvre dans une église ? Pourquoi juifs et musulmans ont-ils interdiction de consommer du porc ? Sur quels principes reposent la circoncision et le baptême ? Quelles différences entre Halakha, droit canon et charia ? La kabbale est-elle une secte ? Où se trouve l'arche de Noé ? La charité serait-elle l'apanage du christianisme ? Homme et femme ont-ils une âme ? Le plaisir sexuel est-il sacré ?
En répondant de façon objective et neutre à près de 200 questions essentielles, Isabelle Lévy explique avec clarté les origines, l'histoire, les dogmes, les croyances, les rites, les pratiques des trois religions monothéistes, et en expose avec clarté les convergences et les divergences. Elle aborde également de nombreux thèmes en résonance avec l'actualité, tels l'euthanasie, l'interruption de grossesse ou le don d'organes.
Remontant aux sources des traditions religieuses et s'appuyant sur de nombreux entretiens avec des spécialistes des trois religions, elle démontre que juifs, chrétiens et musulmans partagent aussi des valeurs communes.
Dans notre conscience collective, le terme «migration» évoque presque exclusivement l'immigration : celle de l'ère postcoloniale, celle des pauvres hères que nous croisons aux feux rouges et dont nous avons peur, ou celle des réfugiés africains ou orientaux qui fuient «leur pays» sur des embarcations de fortune pour, selon nos sensibilités politiques, envahir « le nôtre » ou y trouver refuge.
Nous nous trompons.
Loin d'être anormal, l'acte de quitter le confort ou la dureté du familier est un acte fondateur de l'expérience humaine. Tant que l'on n'est pas parti, on ne sait pas vraiment qui l'on est. La démarche permet de s'émanciper et de croître, d'apprendre d'où l'on vient et ce vers quoi l'on veut tendre.
Notre conception moderne du nomadisme, axée sur la mobilité, est une caricature. Le nomade ne peut pas être défini par son seul mouvement mais par son rapport au lieu, à son écosystème, à la nature, à sa communauté, aux autres et à lui-même.
Quelque chose de fondamental s'est brisé en nous lorsque nous sommes passés d'une espèce massivement nomade à une espèce massivement sédentaire. Ce quelque chose est en train de nous dévorer.
Saisir la dimension universelle, pluriverselle et épique de la migration, c'est comprendre que si « guerre des civilisations » il y a, ce n'est pas celle décrite par ceux qui voudraient en découdre mais la redite d'un conflit ancestral qui opposait déjà Caïn, le fratricide paysan sédentaire, à Abel, le berger nomade. C'est prendre conscience que nos instincts nomades et sédentaires sont non seulement réconciliables mais qu'en choisissant de ne pas les réconcilier nous courrons au suicide.
Après des millénaires de sédentarisation, la crise existentielle que traverse l'humanité appelle à l'émergence d'une nouvelle métaphysique du mouvement, rendue plus urgente que jamais à l'heure du bouleversement climatique.
Derrière la réflexion à laquelle nous convie Félix Marquardt, c'est une véritable éthique du nomadisme, basée sur l'ouverture à l'Altérité, qui se dessine.
Walden est l'un des deux seuls livres publiés par Henry David Thoreau (1817-1862), et celui qui a fait sa renommée. Mais la version que nous connaissons est le fruit d'un long travail de réécriture qui va s'échelonner sur sept ans et autant de moutures jusqu'à une refonte complète organisée en chapitres. Or, Walden ne fut pas pensé comme un livre à l'origine, mais bel et bien comme le texte d'une conférence expliquant, pour satisfaire la curiosité de ceux qui venaient lui rendre visite ou qui s'interrogeaient sur son mode de vie, le quotidien de cet ermitage volontaire. Par ce texte originel, Thoreau entendait oeuvrer à l'édification de ses concitoyens en exaltant l'autosuffisance. Contrairement au livre que nous connaissons, écrit plusieurs années après la fin de son expérience au bord de l'étang de Walden, Thoreau a écrit cette première version, qui n'est pas organisée en chapitres ni même structurée comme le texte définitif, lors de son séjour dans sa cabane. En publiant ce Walden originel, cette « History of Myself » rédigée sur le vif, on touche au coeur de la philosophie vécue de Henry David Thoreau. En cette année du bicentenaire de sa naissance, la parution de cette « vie dans les bois » inédite constitue un véritable événement. Ce Walden première version échappe à l'écueil du didactisme, pour aller à l'essentiel, à cette leçon de vie à portée de tous, qui permet cette libération ultime de l'esprit dont parlent les Orientaux, à laquelle on peut parvenir, démontre Thoreau, grâce à cette liberté acquise au contact de la vie sauvage.
Tout a été dit sur Bach, sa vie, son oeuvre, mais pas assez ce qui fait aujourd'hui son urgence. Au jour où l'esprit et l'art sont déboussolés, où règnent l'incommunication, l'exclusion, le malentendu, seul Bach sait encore rassembler et réconcilier. Sa musique manifeste un ordre et un sens auxquels tous peuvent consentir. Elle nous recentre. Elle nous fait citoyens du meilleur des mondes. Il faut découvrir ce Bach salutaire, en qui continue de rayonner l'authentique optimisme des Lumières.
Explorant l'oeuvre du compositeur, cet essai montre à quel point ne font qu'un le Bach esprit souverain, qui conçoit et combine, et le Bach serviteur, sans cesse appliqué à faire de la musique le pain quotidien de tous.
Un essai magistral sur ce créateur universel par le plus grand penseur français d'aujourd'hui sur la musique.
Avec une lucidité sans concession et un style bien à lui, le philosophe Gilles Vervisch déconstruit le mythe contemporain du mérite et en révèle les effets pervers. Le geek suprême, Steve Jobs, l'a écrit : " Je suis convaincu que la moitié qui sépare les entrepreneurs qui réussissent de ceux qui échouent est purement la persévérance. " Réussir serait donc une question de volonté : quand on veut, on peut ! Les gens qui réussissent le doivent à leur travail et à leurs efforts, et les gens qui échouent, considérés comme des ratés, n'ont tout simplement aucune volonté.
Dans la vie, tout ne serait donc qu'une affaire de mérite personnel. A première vue, la méritocratie semble juste, assurant une égalité des chances pour permettre aux plus méritants de s'en sortir par le haut. Cependant, cela n'est-il pas aussi illusoire que dangereux ? Qu'est-ce que réussir sa vie ? Une vie réussie est-elle forcément celle d'un startuppeur ? Est-il bien vrai que la vie ne nous offre que ce que nous méritons ? La croyance dans le mérite ne permet-elle pas surtout de culpabiliser " ceux qui ne sont rien ", et de tranquilliser ceux qui ont réussi, souvent privilégiés, convaincus qu'ils n'ont de compte à rendre à personne ? Dans cet essai décapant et irrévérencieux, Gilles Vervisch déconstruit le mythe contemporain du mérite, en dévoile la face cachée, en révèle les illusions et les effets pervers.
Maurice Zundel (1897-1975), prêtre catholique suisse, a décelé avec une acuité rare les germes des interrogations contemporaines, qui furent déjà les siennes. Pas un jour, pas une nuit sans qu'il se confronte à la place amoindrie que l'homme occupe au sein des systèmes, au délitement des relations familiales et sociales, à l'organisation du travail, à la production de revenus qui ne laisse plus le temps aux aspirations spirituelles.
Dans ces conditions, comment Dieu peut-il rester présent à l'homme ? Cette question l'obsède, lui qui a vécu la rencontre. Il sait qu'elle est offerte à chacun comme étant la réponse d'une rencontre avec soi-même, indispensable pour s'accomplir, et que l'époque s'acharne à détourner ou à taire.
Visionnaire et prophète, mystique et engagé dans son temps, Maurice Zundel fut à la fois marginalisé par de nombreux ecclésiastiques, et aimé et admiré par d'autres comme l'abbé Pierre ou le pape Paul VI. Depuis sa mort, sa spiritualité touche de plus en plus de personnes en recherche de sens, bouleversées par sa connaissance de l'homme, son ouverture d'esprit et son intimité avec Dieu.
« Ce que mon père m'a transmis, c'est le courage d'oser la vie et la liberté. » Anselm Grün, moine bénédictin devenu un maître spirituel pour beaucoup, livre les expériences marquantes de son enfance et de sa jeunesse, les défis personnels qu'il a affrontés, le rôle primordial qu'a joué la foi pour lui. Il évoque sa vie monastique, son rapport au succès, son activité de formateur et de conférencier, ainsi que sa vision d'une spiritualité authentique.
Alliant récits intimes et enseignements tirés de cette expérience, le récit du moine devenu auteur de best-sellers fait ressortir le sens de la vie. S'il sait enseigner l'art de vivre, de trouver le bonheur et l'harmonie, c'est qu'il a construit un parcours ancré dans toutes les dimensions de l'existence humaine. Ses enseignements et sa curiosité ne se cantonnent pas au seul domaine spirituel et constituent une inspiration pour tous ceux qui cherchent à vivre mieux.
Pour la première fois, après un nombre important d'ouvrages qui ont rencontré des milliers de lecteurs dans le monde, Anselm Grün se livre d'une façon plus personnelle et tire de sa pratique des leçons de vie universelles.
« Quand je serai grande, je serai comédienne et j'aurai des enfants », déclare Gisèle Casadesus dès son plus jeune âge. Ses proches s'attendrissent, sans se douter qu'elle transformera ses rêves en une vie de rêve.
Née en 1914 dans une famille de musiciens, Gisèle Casadesus a mené une magnifique carrière à la Comédie-Française, au cinéma et à la télévision, tout en élevant ses quatre enfants avec Lucien, l'amour de sa vie. « Mademoiselle » est aujourd'hui devenue une belle arrière arrièregrand-mère, pétillante et joyeuse, qui joue encore volontiers pour le cinéma.
Revisitant les événements d'un siècle, des deux guerres mondiales aux nombreux bouleversements de société, cet abécédaire personnel raconte la comédie humaine et les coulisses de la scène, comme le destin d'une grande famille d'artistes. Sans jamais se départir d'un humour subtil, Gisèle Casadesus y dévoile son amour de la vie et de la famille, sa foi profonde et sa curiosité insatiable du monde.
Lire Gisèle Casadesus, c'est partager la chaleur d'un thé chez elle, se laisser bercer par sa douceur naturelle et goûter à une joie de vivre communicative. Voici un livre qui rend heureux !
La vulnérabilité est le plus souvent associée à la faiblesse, vue comme un écueil majeur dans notre société qui promeut la performance et la force, où écraser l'autre ou être écrasé semble être le seul horizon.
À l'inverse, la pensée chrétienne valorise la faiblesse vue comme un signe d'humanité.
Pour Bertrand Vergely, il est nécessaire de sortir de l'opposition du couple fort-faible et de la violence qu'il engendre. Cela est rendu possible grâce à la vulnérabilité, entendue comme la capacité à être blessé, donc à retirer ses protections pour pouvoir réellement rencontrer l'autre. Ainsi, la vulnérabilité est créatrice. Elle fonde les liens et permet la vie sociale. Elle est un viatique pour entrer dans la plénitude de la vie et donc de l'amour. Et l'on découvre ce paradoxe : la vulnérabilité est la plus grande force qui soit.
Il est donc possible de voir le monde autrement et de la vivre différemment en reconsidérant cette force simple, juste et profondément équilibrée qu'est la vulnérabilité.
Dans cet essai à la fois philosophique et spirituel, Bertrand Vergely en dévoile les chemins.
Depuis toujours, Céline Anaya Gautier, photographe franco-péruvienne, répète à son fils Santiago qu'il est un petit guerriers des Andes, un descendant direct des Quechuas, et qu'il devra un jour effectuer un rite initiatique pour devenir un petit homme. À lui de choisir quand et comment. À sept ans, Santiago lui demande : « Maman, je veux aller sur mon chemin, le chemin de Santiago de Compostela et je te promets que, même si j'ai mal aux pieds, j'irai jusqu'au bout. » D'abord perplexe, Céline l'avertit de la difficulté de son entreprise, mais elle finit par accepter et décide de l'accompagner dans cette aventure.
C'est ainsi que débute, le 22 juin 2014, leur périple vers Compostelle depuis Nogaro. Sur leur chemin, ils croisent des personnages hauts en couleur : Pierre et son taureau, l'alchimiste de la forêt de Castelnau, Jacques le beau géant aux yeux turquoise, et bien d'autres encore...
Entre jeux, rencontres inoubliables, larmes, expérience spirituelle, rites de passage, disputes, fous rires et voyage à travers l'espace et le temps, Santiago découvre la vie, le monde et apprend que sa mère est aussi un être humain qui ne sait pas tout et grandit tout autant que lui au fil des kilomètres. Qui accompagne l'autre en réalité ?
L'aventure hors du commun d'une mère et son fils : 1200 kilomètres emplis de vie, d'humour et d'émotions.
La crise socio-écologique planétaire que nous vivons, inédite dans sa forme et par son ampleur, est aussi une crise spirituelle. Plus précisément, elle provoque une prise de conscience sur le sens à donner à nos existences, nous obligeant à revisiter les fondements mêmes de nos modes de vie et de pensée.
Mettant en péril l'habitabilité de notre Terre, l'assise matérialiste et consumériste de notre civilisation occidentale est fortement remise en question. Il est clair désormais qu'un changement de cap civilisationnel est nécessaire pour la guérison de la planète et la survie de l'humanité.
William Clapier expose avec clarté les données factuelles du drame socio-environnemental et pose un diagnostic sur l'état sociétal actuel en cherchant à cerner les obstacles au changement radical à opérer, personnel et collectif. Il explore les voies d'une transformation à partir du fond spirituel de l'être humain jusqu'à sa traduction concrète pour oeuvrer à une mutation socio-écologique. Retrouver le lien avec la Nature par une démarche délibérément contemplative est l'action primordiale apte à procurer toute l'amplitude et la justesse éthique à nos engagements éco-humanistes. L'avenir de l'humanité ne peut guère s'envisager sans un grand sursaut intérieur, faisant appel aux forces spirituelles de chacun. Notre monde est à refonder.
Dans un échange riche et fructeux, le psychiatre Christophe André et le philosophe Martin Steffens ouvrent de nouvelles voies pour trouver le bonheur.
Le bonheur est un antidote certain à la peur de mourir qui habite l'homme depuis l'aube des temps, mais rien de plus important et de plus insaisissable en même temps. Si les philosophes en ont fait un objet d'étude, depuis peu, comme le montre Christophe André, la psychologie et la science tentent, à leur tour, de répondre aux questions que chacun se pose à propos du bonheur. En quoi consiste-t-il ? Quels sont ses bénéfices sur notre santé et nos performances ? Et surtout, comment s'en rapprocher au quotidien ?
Pour autant, suffit-il de « cultiver » le bonheur comme l'on cultive son jardin ? Martin Steffens rappelle que la question, avant de tomber dans l'oreille reposée du philosophe, sort d'abord de la bouche du psalmiste, qui l'adresse à Dieu en le prenant ainsi à parti : « Qui nous fera voir le bonheur ? » Dans un échange nourri et fécond au carrefour de la psychologie, de la philosophie et de la spiritualité, Christophe André et Martin Steffens dessinent des chemins possibles pour atteindre le bonheur.
Le rythme frénétique de notre société laisse peu de place aux questionnements sur le sens de la vie. S'inspirant de textes millénaires et contemporains de la sagesse juive, le rabbin Pauline Bebe propose une véritable philosophie du quotidien, à la fois spirituelle et concrète, afin de vivre pleinement sa vie et non de la rêver.
Avec finesse et clarté, elle interroge les grands thèmes de l'existence : le bonheur, la liberté, le travail, le rire, l'amour, la science, le pardon, l'indifférence, l'ennui... Sa lecture non conventionnelle de ces sujets amène à réfléchir par nous-même. Loin des réponses toutes faites, sans dogmatisme, ce message universel qui allie tradition et modernité s'adresse à tous ceux qui, croyants et non-croyants, aspirent à une vie pleine de sens.
L'humanisme est double. S'il est le sens du respect de l'homme et de sa dignité, il peut être aussi la manifestation de l'orgueil de l'homme désireux de faire de lui un homme-Dieu tout puissant grâce à la science et à la politique. Quand tel est le cas, au lieu d'évoluer vers la démocratie, il régresse vers le nihilisme et le totalitarisme.
Parce que la démocratie est un régime précieux qu'il convient de préserver, il importe de séparer l'humanisme de la tentation de l'homme-Dieu en la mettant en garde contre trois dangers qui la menacent. L'utopie d'un monde égalitaire, libre et sécurisé où tout est pris en charge par un État souverain formatant les esprits au nom du bonheur ; l'utopie d'un monde réconcilié faisant triompher les noces entre consumérisme capitaliste et communisme totalitaire promus comme nouvelle religion de l'humanité ; l'utopie d'un monde délivré des entraves de la nature et du réel grâce à l'apparition de robots humanisés, appelés à devenir non seulement les dirigeants du monde de demain mais aussi les partenaires affectifs d'une humanité augmentée.
Dans cet ouvrage engagé, Bertrand Vergely réunit ses trois livres majeurs sur la question du transhumanisme, une réflexion sans compromis et salutaire.
« Tout ce qu'il a ressenti, tout ce qu'il a accompli, il l'a fait pour la part de nous-mêmes qui reste intemporelle, et aussi attenante au surnaturel. [...] Si on vous demande vers où un soir tardif d'automne cet homme-là nous a quittés, il faudra répondre : Abseits, à l'écart. Non pas de l'autre côté. Ici même mais à part. Mais il a vu l'autre côté. Sa musique pleinement le fait là, amical, hospitalier, ouvrant ses grands bras pour que nous nous y jetions, enfants que nous sommes, et ne cesserons pas d'être, toujours affamés et de pain et de chant. » Ce livre n'est pas un livre ordinaire sur l'oeuvre et la vie de l'un des plus grands compositeurs de tous les temps. Il est aussi, et avant tout, le fruit d'une longue et intense méditation à partir de deux pages essentielles écrites d'après les Écritures saintes, qui se répondent à presque trente années de distance : le Requiem et les Quatre chants sérieux, composés un an avant la mort de Brahms.
Pages de deuil, mais aussi de salut, elle se donnent la main par-delà le temps, dégageant une autre image de Brahms, très personnelle, intime et proche de nous, où l'enfance et la mort correspondent, au-delà de toute « vanité »...
17 juillet 2013. Le deuil foudroie la famille Morinière. Sur une route de Guyane, Sophie, l'aînée des quatre enfants, meurt à 21 ans dans un accident de car alors qu'elle se rendait aux JMJ de Rio, à la rencontre du pape François. Pour ses parents, François et Béatrice, ses deux frères et sa soeur, commence alors un long chemin de reconstruction personnel et familial, pour arriver à vivre avec l'inacceptable. Ils racontent leur parcours émotionnel, spirituel et social depuis l'accident, sans cacher les écueils ni verser dans le voyeurisme. Si la foi de ces catholiques a été ébranlée par cette tragédie, elle les a aussi sauvés du pire quand tout n'était que désespérance. Depuis le décès de Sophie, ils découvrent des aspects plus cachés et intimes de leur fille. Son existence ordinaire, semblable à celle des jeunes de notre époque, était animée d'une vie spirituelle intense. Les témoignages sur sa joie de vie, sa générosité, son attention aux autres abondent et disent à quel point Sophie continue de rayonner. Un témoignage fort, tout en pudeur et sensibilité, sur le deuil soudain d'un enfant entrant dans l'âge adulte, et la force de la foi pour se relever et continuer à vivre.
Qui peut se prévaloir de la certitude d'aimer ou d'être aimé ? Cette question demeure d'une brûlante actualité, car bien des décisions importantes dans nos vies sont prises au nom de l'amour ou de ce que l'on croit être l'amour.
Dans un échange nourri et fécond, les auteurs de cet essai pointent les paradoxes de l'amour. Jean-Pierre Winter rappelle que l'amour ne saurait se réduire à une simple illusion, même s'il ne se prouve pas. De son côté, Nathalie Sarthou-Lajus montre que l'amour relève du « risque de croire », d'un mouvement d'ouverture et de confiance qui rend possible l'abandon de soi.
Au carrefour de la psychanalyse, de la philosophie, de la poésie et de la spiritualité, Jean-Pierre Winter et Nathalie Sarthou-Lajus, convaincus qu'il n'est pas bon que l'homme soit seul, tracent des voies pour surmonter les illusions et les désillusions de l'amour.
Depuis quelques mois, à Paris, la pièce Le joueur d'échecs connaît un vif succès. Tous les soirs, la salle est comble. Mais lorsque Francis Huster, qui interprète les différents rôles, entre en scène pour jouer la 200e représentation, il constate avec stupeur qu'il n'y a aucun spectateur. Des pas résonnent au loin, une silhouette fait son apparition sur le plateau.
Les projecteurs se braquent sur le nouveau venu, il s'agit de Stefan Zweig en personne.
Les deux protagonistes entament alors une partie d'échecs endiablée.
Francis Huster prend à partie l'homme de lettres qui, selon lui, est à la fois ange et démon, pur et lâche, grandiose et médiocre, élégant dans sa pensée et commun dans ses actes. Mêlant louanges et invectives, le comédien s'adresse tour à tour à l'écrivain magistral, plein d'audace et auréolé de gloire, et au Juif volontairement assimilé qui ne s'assumera que trop tard et qui, submergé par la honte et la lâcheté face au nazisme, fuira au Brésil avant de se suicider.
À travers ces échanges nourris et rythmés, Francis Huster propose une vision originale et iconoclaste de Stefan Zweig, un homme traversé de paradoxes irréconciliables, tout à la fois misérable et génial.